Résumé

Guy_bio

Né dans une famille francophone à Ottawa en 1925, Guy L. Coté a été réalisateur, producteur et scénariste à l’ONF pendant plus de 30 ans. Il a grandement contribué à l’essor du cinéma canadien fondant ou cofondant plusieurs organisations telles que l’Association canadienne des cinéclubs, l’Association professionnelle des cinéastes du Québec, la Cinémathèque québécoise, le Canadian Film Archives et le Festival international du film de Montréal (1960-1967). À la fois cinéphile et archiviste dans l’âme, il a écrit plusieurs articles sur le cinéma et la conservation et a collectionné un très grand nombre d’objets lié au cinéma.

Guy Coté a porté un grand intérêt au cinéma alors qu’il était aux études en chimie à l’université d’Oxford à la fin des années 40. Son implication dans le ciné-club lui permet non seulement de découvrir et de critiquer des films mais aussi de participer à la réalisation de deux courts métrages : Sestrières 1949 (1949) et Between Two Worlds (1952). Dès 1952, Guy Coté décroche un emploi à l’Onf et revient à Ottawa où il commence rapidement à réaliser des films comme L’Hiver au Canada (1953) et La Manutention des grains au Canada (1955).

Comme monteur, Guy Coté collabore entre autres avec Roman Kroitor et Wolf Koenig pour Lonely Boy (1962); comme producteur, il participe à la création de plusieurs films marquants tels que Le Règne du jour (1966), Les Voitures d’eau (1968) et Un pays sans bon sens! (1970) de Pierre Perrault ainsi que De mère en fille (1967) d’Anne Claire Poirier (1967) et L’Acadie l’Acadie (1971) de Michel Brault et Perrault. Les documentaires qu’il réalise dans les années 50 et 60 sont conformes au style formaliste de l’Onf en vogue à l’époque. Les films tournés dans les années 70 quant à eux laisseront davantage le côté neutre scientifique au profit d’une vision plus critique du sujet tels que Tranquillement, pas vite (1972) et Monsieur Journault (1976). Ses derniers films en tant que cinéaste seront réalisés en 1979-80, une série de trois films pour l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Azzel, Dominga et Marastoon – la Maison d’accueil.

Il obtient en 1983 un doctorat en sociologie et collabore avec Statistiques Canada sur des études sur la mobilité sociale. Puis, il terminera sa carrière à l’Onf comme producteur et prendra sa retraite en 1987. Les dernières années de sa vie seront consacrées à la défense du Mont Pinacle dans les cantons de l’Est. Il décèdera des suites d’un arrêt cardiaque en 1994.

En l’honneur de la collection qu’il a léguée et de son engagement aux plans de la conservation, l’étude et la promotion du cinéma, la médiathèque de la Cinémathèque québécoise porte son nom et regroupe ses nombreuses archives personnelles.

sur janvier 15 | par